01 – LA CHIENNE DU TZAIN-BERNARD

La Chienne du Tzain-Bernard rend hommage aux premières œuvres de la littérature gothique dans un style épique qui rappelle les fictions polissonnes de l’Ancien Régime. L’auteur interroge et met en lumière les liens interlopes du clergé avec l’argent et le pouvoir, donc avec le sexe.

« Il ne savait pas non plus comment et pourquoi la blonde gisait sur le sol, un oeil crevé et l’autre vitreux, le fémur à l’envers, la clavicule et la nuque brisée. »

02 – LA ROBE DE BETON

La Robe de béton plonge le lecteur dans le quotidien des ouvriers du barrage de la Grande Dixence. On y découvre les conditions de vie effroyables, la boue, le froid et les accidents, la perte d’un ami ou d’un père et leur résurrection. Battaglia jette un regard lucide et sans concession sur le traitement réservé aux immigrés qui ont fait la Suisse et aux morts-vivants qui la détruisent.

« Dès que quelque chose de pourri se met en place, on peut être certain que l’Asticot ne sera pas loin. »

03 – LES INTOXIQUES

Les Intoxiqués est un road trip qui court de la cité de Calvin aux Alpes valaisannes. Sexe, drogue et abus en tout genre, le quotidien genevois est le même pour tous, criminels ou nantis. L’auteur passe au scanner un système corrompu jusqu’à la moelle, au mépris des conséquences.

« Complètement défoncé, je ricanais bêtement entre mes mâchoires qui claquaient légèrement. L’Aspic m’observait du coin de l’œil, sans comprendre. Le Sérieux, lui, s’en foutait.
Il avait une mission à terminer. »

04 – L’EVENTREUSE

Le récit s’écrit sous les clochers des villages d’hier, bien-pensants et malfaisants, où les femmes ont été victimes de la violence, de la religion et de l’hypocrisie. L’auteure nous emmène sur les traces d’une faiseuse d’anges condamnée à devenir éventreuse itinérante et de ses démons, s’intéressant en chemin à la pratique de l’avortement, au destin des fœtus, aux abus subis par les enfants placés et à la culture patriarcale du secret et de l’oppression. 

« Le pus s’écoule, l’odeur est âcre. Le petit être ne vivra pas. Elle emplit son poing d’eau bénite et l’introduit sans ménagement dans le vagin de la femme qui souffre tant qu’elle ne remarque rien. Lorsqu’elle sent le crâne du bébé, elle ouvre sa main et dit « au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. »

05 -VenZance

VenZeance est un roman graphique, accouplement farouche et sanglant entre un road movie postapocalyptique et une errance burlesque pour la survie. Une toxine a transformé les joyeux convives du Gala du FC Sion en zombies décérébrés. La horde sous contrôle va déferler sur le Valais. Heureusement l’armée suisse veille…

« On était dans la merde jusqu’au cou, maintenant, on va l’avaler… »

06 – TANTINE CHEVROTINE

Tantine Chevrotine est le premier Mafia-Raclette de la littérature. Quand la paisible retraite de Monique est chamboulée par la terrible famille Fournier, elle se voit obligée de quitter son fauteuil et d’aller casser des culs. L’auteur y interroge les thèmes de l’héritage, de la vieillesse, des non-dits et y apporte une seule certitude :
le cimetière ne sera pas assez grand pour tous les accueillir.

« Au moment où Monique put enfin reprendre son souffle, elle entendit un petit bruit visqueux. Elle redressa la tête et vit Florian, une aiguille à tricoter plantée dans le globe oculaire qui coulait comme une gélatine gorgée de sang. »

07 – VIPERES VORACES

En cet été 1941, quand l’herpétologue Adrian Thompson arrive à l’hôtel Weisshorn, dans le val d’Anniviers, il ne s’attend pas à se retrouver face à de mystérieuses vipères tueuses. En cette période trouble de Seconde Guerre mondiale, si ces serpents sont sans pitié, les pires ennemis qu’il va côtoyer ne seront pas forcément des animaux rampants. Un récit qui, à défaut de faire avaler des couleuvres, sonde le cerveau reptilien de l’âme humaine.

« Par l’ouverture de la tente, Schmidt assistait à la scène, pétrifié : il vit encore la première vipère arracher un morceau de la cuisse de sa proie et le manger en deux bouchées. Jamais jusqu’ici, durant sa longue carrière, il n’avait rencontré de serpents avaleurs de chair humaine. »

08 – LA FETE DE LA VICIEUSE

En L’Haut La Pointe est un charmant petit village comme il n’en existe que sur les cartes postales. On y trouve de petites maisons qui bordent la rivière surnommée La Vicieuse par les habitants du cru.  Mais à la veille des célébrations campagnardes de la Fête de la Vicieuse, un être difforme aux origines occultes s’évade de la cave où il était retenu. Battaglia vous entraîne dans l’œil d’un cyclone de sang, de foutre et de hurlements et vous force à vous poser l’unique question : qui sont les monstres ?

« Deldemed ! »

09 – LES DEMONS DU PIERRIER

Les Démons du pierrier, c’est la dérive vers l’horreur d’un village de montagne confronté à l’émergence de la modernité. Un curé fou, des élus pleutres, des paysans décadents et une jeunesse qui veut rendre sa propre justice : voilà les ingrédients d’une épopée où se mêlent Dieu et le diable, la sorcellerie et le satanisme, et surtout, une violence et une sexualité débridées. Un hommage infernal à Necrorian, l’auteur culte de la littérature gore avec son mythique Blood-Sex !

« Et toi Satan, réjouis-toi : ton peuple a grandi et le monde moderne qui te nie, tu y habites à présent, tu t’y vautres comme sur les roses pourries d’un fumier aux fades senteurs. »

10 – HIROCHIMIO MON AMOUR

Une lente agonie en soins palliatifs ? Très peu pour le valeureux Gilbert, qui préfère trancher dans le vif et opter pour l’euthanasie en Suisse. Mais encore faut-il franchir les Alpes et « sortir vivant » des catacombes de l’abominable docteur Grandiot. Sadisme pleine conscience et paranormal répugnant seront les ingrédients de sa séquestration. Un happy end est-il concevable au milieu de tant de noirceur ?  

« Gilbert se vit obligé de le saigner. Il accomplit cette besogne avec un tesson de tibia. L’os tranchant, pointu et de la taille d’une dent de requin, fit sans peine de profonds sillons dans le cou ; pour plus de sûreté il l’enfonça dans le cœur. Au final ce ne fut pas un lieu commun de dire qu’il avait l’air apaisé. »

11 – LES FOLLES DE MORZINE

Pendant 13 ans, une épidémie d’hystéro-démonomanie a possédé un village de Haute-Savoie. Le contrôle du corps des femmes aboutit ici à une folie bergère qui fit vaciller le Second Empire.
Malice ou maléfice ? Femmes malades ou révolte féministe ?
Gabriel Bender résoud l’énigme avec la prudence de l’historien des Alpes et la hauteur de vue d’un sociologue alpestre. 

« Si on avait écouté les filles, Tavernier ne serait pas mort. Le village n’aurait pas été projeté dans treize années de misère, de désastre et de souffrance. Si elles avaient été suivies des milliers de françaises s’appelleraient Morzine. »

12 – LE VERDICT DE LA TRUITE

Le Verdict de la Truite vous emmène à travers le Valais et à travers le temps. Le lac souterrain de Saint-Léonard, haut-lieu touristique, n’a pas toujours été ce qu’il est. Nicolas Feuz vous guide à travers ses secrets. A-t-il vraiment été découvert en 1943 ? Et vous, vous êtes plutôt viande ou poisson ?

« Un livre commence par une introduction et se termine par un index. Avec une femme, c’est l’inverse. Ce livre, lui, commence le 24 décembre 1942. »

13 – DELIRIUM

Jérôme boit trop, baise trop, et s’est fait virer de son job. 

Il va se refaire une santé en Valais. Et là encore, il baise trop, boit trop. Dans son cauchemar, on l’enlève et on le malmène : séquestration et sévices pour l’empêcher de toucher à la légende du Dolly Pop, la mystérieuse disparition de huit beautés qui gagnaient leur vie en Valais en vendant leurs charmes et parfois leurs petites culottes. 

« Big Dany se tenait debout devant moi, à poil dans des pantoufles de feutre. J’étais attaché sur une chaise, les bras pris en écharpe parce qu’il avait eu la gentillesse de me les bander pour que je me remette de mes fractures. Il s’était donné de la peine. »

14 – MONSTRE SOIF

2042. Le monde a basculé. Avec la fonte des glaciers et l’assèchement des lacs suisses, une vague ininterrompue de réfugiés suisses allemands se presse à l’entrée de la vallée du Rhône, dernier château d’eau d’Europe. Le Prince-Evêque, tout-puissant sénateur, domine cet Eldorado barricadé en manipulant les nouvelles technologies et la vieille religion. Pénurie d’eau, fanatisme politico-religieux, isolationnisme armé, loups hybrides, Monstre soif est une larme dans la sécheresse : la goutte d’eau qui met le feu aux poudres.  

« Faites pénitence avec moi ! Faites pénitence avec moi ! »

15 – CA SENT LE SAPIN !

Des champignons parasites, des occultistes nazis, des extraterrestres vicieux, des lutins esclavagistes, des morts-vivants, des cannibales, des sociopathes, des psychopathes, des mille-pattes et du pâté en croûte.
Voici ce que réserve ce numéro spécial Noël du Gore des Alpes, dans lequel se mêlent nouvelles et bandes dessinées. Ho ho ho mon Dieu !

Un ouvrage collectif rassemblant la crème du Gore des Alpes pour pas moins de treize aventures macabres à lire au coin du feu. Ou au pied de la tombe.

Philippe Battaglia, Gabriel Bender, Louise Anne Bouchard, Nicolas Feuz, Jean-François Fournier, Jordi Gabioud, Stéphanie Glassey, Joël Jenzer, François Maret, Nicolas Millié, Olive, Dita von Spott & Vincho.

16 – TUNNEL POUR L’ENFER

1595 : les Uranais passent un pacte avec le diable pour la construction d’un pont en pierre au-dessus des gorges du Schöllenen. Au moment de remplir leur part du contrat, ils préfèrent entourlouper Satan, provoquant sa colère et des promesses de vengeance.

2016 : les festivités pour l’ouverture du tunnel du Gothard battent leur plein, lorsqu’un étrange individu monte sur scène et interrompt le spectacle, qui prend alors une tournure inattendue.

L’heure de la vengeance a sonné.

« D’un geste précis de l’ongle de l’index, il lui trancha la jugulaire. Des jets de sang chaud jaillirent, aspergeant les danseurs et les joueurs de cors des Alpes, atteignant même le premier rang des spectateurs. Une goutte se déposa sur le tailleur blanc à trous de la conseillère fédérale. »

17 – TAKE IT EASY

Take it easy vous fait découvrir le monde brutal de l’assurance maladie à travers la vie de Samuel Sammler, dit SS, le tueur de contrats, employé au Groupe. À la pointe du libéralisme gore, Le Groupe veut remplacer le suicide assisté par un procédé, qui permet à chacun d’en finir avec la vie le plus facilement possible. Mais pendant ce temps, sa vie de couple est un désastre et Sam se retrouve le soir de Noël dans une cellule de dégrisement, a drunk tank

« En prenant un déci de sang à un million d’assurés, qui n’en mourront pas, nous remplissons une belle cuve de cent mille litres d’un liquide précieux. »

18 – BUFFET DE CAMPAGNE

Buffet de campagne vous emmènera dans la station de sports d’hiver la plus huppée et tendance de la France de l’Entre-Deux guerres, Megève, en compagnie d’un jeune journaliste genevois, pleutre et chétif. Il découvrira, à ses dépens, les plaisirs de la chair et de la bonne chère, le goût du sang et de la violence qui attirent les nobles européens. Un séjour initiatique dans les alpages du Mont d’Arbois dans l’ombre d’une femme mystérieuse, une mante religieuse démoniaque.

« Je m’endormis rapidement, mais mon sommeil fut peuplé d’affreux cauchemars. Mireille se jetant sur moi et m’englobant la tête avec son sexe. Le démon sur son cheval me tranchant la gorge, ma tête se détachant de mon corps, le sang giclant et rendant la neige rouge alors qu’elle dévalait la pente et s’immobilisait devant les pieds de mon chauffeur et ma Panhard adorée. Les lardons qui dansaient dans la tartiflette, affublés d’étranges visages humains. »

19 – GORE DE MER

Pour l’été, le Gore des Alpes sculpte son summer body et devient le Gore de Mer pour mieux se glisser en milieu aqueux. 
Daupins-garous, sirènes envoûtantes et meurtrières, monstres marins, zombies aquatiques, serial killers et expéditions nautiques, tout y est pour un tsunami d’horreur et de sable chaud.
Les plumes du Gore des Alpes, plus acérées que jamais, vous donnent rendez-vous pour un jeu de massacre estival. Laissez flotter vos idées noires dans un bain suave et tentaculaire.
17 nouvelles pour frissonner les pieds dans l’eau.

Philippe Battaglia, Gabriel Bender, Louise Anne Bouchard, Joël Cerutti, Eric Felley, Nicolas Feuz, Jean-François Fournier, Jordi Gabioud, Oliva Gerig, Stéphanie Glassey, Marie Javet, Joël Jenzer, FrançOis Maret, Micolas Millié, Olive, Dita von Spott, Vincho.

20 – BUNDESRAT HOLOCAUST

Quelques idées pour survivre à l’Apocalypse et organiser la suite. Un récit de guerre sans vainqueur, à lire au coin du feu lors des longues soirées d’hiver nucléaire.

« L’avancée de Benyamin dans le mélange de neige noire et de boue corrosive qui couvre la totalité des routes, est désespérément lente : il abat difficilement cinq kilomètres par jour et doit faire des pauses fréquentes. Malgré le froid et la relative facilité de l’épreuve consistant à se déplacer sur des routes plates et bien goudronnées, il transpire et est essoufflé en permanence. Ses longs cheveux collent à son visage, recouvert d’une barbe broussailleuse. Tu parles d’une allure ! Il ne fait aucun doute que quelqu’un qui croiserait son chemin serait tenté de se foutre de sa gueule, mais il ne croisait jamais personne. »

21 – GAME OVAIRE

Le quotidien d’un temple bouddhiste est bouleversé par l’arrivée d’un mouvement sectaire lesbien. Coïncidence si des créatures surnaturelles se mettent à tuer dans la vallée ? Johan et Luna devront surmonter leurs différences pour que le sang cesse de couler !   

« […] la femme nue arracha son zguègue d’une torsion. Elle le lui fourra dans le crâne en passant par le trou de la gorge. Ce philosophant à tête de citrouille n’avait-il pas au fond toujours été éclairé par son pénis ? »

22 – HRAM

Mertvecgorod, 2035. Une mère célibataire, opératrice de drone qui travaille à domicile, et un ancien chauffeur de métro triplement pucé, à l’empathie augmentée, ne se connaissent pas mais participent à la même mission, coordonnée par le mystérieux Kontrol : explorer les Carpates à la recherche de cadavres, afin de les identifier et, le cas échéant, les rapatrier à Mertvecgorod pour qu’ils reçoivent une sépulture décente. Cette tâche fastidieuse, éprouvante, traumatisante et sous-payée les entraîne au bord de la folie. Mais c’est quand ils seront confrontés au Temple que les véritables ennuis commenceront.

« Le Léviathan ne rêve pas. Cela fait bien longtemps qu’il ne rêve plus, mais qu’il est le rêve, qu’il l’est en tant que territoire aussi bien qu’activité. Neurones, synapses, réseaux, influx, le Léviathan est tout ça. Le Léviathan attend ; et il est le rêve. »

23 – ARVINE SUR ORDONNANCE

Le docteur Benoît Petite, grand amateur de petite arvine, traîne une vie de looser aux amours médiocres. Tabassé par un quatuor de teigneux, il finit sur une chaise roulante. Grâce aux vertus régénératrices d’une plante alpine, sa riposte va répandre tripes et boyaux aux quatre coins des Alpes. 

Une relecture rhodanienne de « Docteur Jekyll et Mister Hyde ».

« J’avais tué, je ne ressentais rien. Les remords semblaient inutiles, comme une mauvaise conscience trop facile que se donnent les couilles molles. »

24 – LA THEOLOGIE EXPERIMENTALE

En 1737, le docteur Revil, théologien savoyard amoureux de physique depuis l’enfance, devient professeur à l’Abbaye de Saint-Maurice, puis curé de Vollèges. Frustré par l’indigence intellectuelle de son monde, il se lance bientôt, à l’aide d’une mystérieuse machine, dans des recherches novatrices qui, au prix de la douleur de ses sujets d’étude, lui permettront d’acquérir des connaissances jusqu’alors inimaginables. Son protocole est bientôt mis au profit de l’édification populaire dans des démonstrations publiques, et la réputation du savant s’étend à tout le Valais, tandis que ses travaux l’amènent à des conduites et découvertes toujours plus perturbantes.   

« Alors les gens s’étaient éloignés de l’engin, et avec eux l’accusateur, dans un mélange d’horreur et d’excitation, laissant à son pilori le malheureux crétin figé sans connaissance dans une expression de douleur. »

25 – UN ENFANT QUI MORD

Yann Flandrin, jeune assistant-réalisateur, a participé au tournage d’un reportage dans le Vercors. Suite à une panne de voiture, il se voit abandonné par l’équipe à la nuit tombante à l’orée d’un petit village sans nom où il trouve refuge dans un hôtel qui ne paye pas de mine. Quelle n’est pas sa surprise d’être réveillé en pleine nuit par une ravissante jeune fille blonde qui se glisse dans son lit sans mot dire. Une année plus tard, on toque à la porte de sa maison campagnarde. C’est la fille du Vercors, qui n’est pas venue seule mais avec un petit bébé – son fils ! Bien obligé d’accueillir ces visiteurs inattendus, il va se rendre compte, un peu tard, que le bébé ne se nourrit pas de lait, mais de sang. 

« Le vampirisme clinique est un comportement observé de manière rare et qui consiste en l’ingestion de sang humain, le sien propre (auto-vampirisme) ou celui d’autrui. Sa définition exacte reste discutée. »

26 – UBAC TO HELL

Pas facile d’accéder au panthéon du rock quand on habite entre Aigle et Ollon. Pourtant, c’était bien l’objectif des jumeaux Hervé et Thierry, en montant leur groupe cinq ans plus tôt, avec Jasonne, une bassiste virtuose au look de garçonne, et Steven, un batteur valaisan un peu trop porté sur la Suze-Coca. Ils s’appelaient Ubac. Pourquoi Ubac ? Franchement, vous croyez qu’on demandait à John et Paul pourquoi les Beatles ? Ou à Mick et Keith pourquoi les Stones ? Non. Mais voici quand même la réponse : comme ce versant de la montagne, le groupe n’était que très rarement exposé à la lumière. Mais Hervé allait remédier à cela en passant un pacte avec le diable. Après tout, ça avait bien fonctionné pour Robert Johnson…

« Un craquement de cou plus tard, la bête était morte et paisible. L’Indien sortit son Victorinox pour l’égorger et laisser couler le sang dans une petite écuelle dorée, avant d’arracher quelques plumes du gosier de l’animal, qu’il fourra dans sa bouche, dans un geste aussi inattendu que déstabilisant. »

27 – APOCALYPSE SNOW

Par trois fois, la Montagne a tenté de ramener l’Homme à l’humilité qui devrait être la sienne face à sa grandeur et sa générosité. Par trois fois, il n’a pas su l’entendre. Aujourd’hui, des profondeurs de la sagesse minérale jaillit la seule solution raisonnable : le carnage.  
Lorsque la survie d’une espèce est menacée, certains animaux se sacrifient dans l’espoir de sauver le collectif. L’Homme, qui prolifère envers et surtout contre toutes et tous, semble dépourvu de ce bon sens. Il est temps qu’il l’acquière. Le Flûtiste s’en vient pour lui apprendre. Entendez-vous, chers lecteurs, sa mélodie de mort ? Laissez-la vous séduire, il n’y a plus rien d’autre à faire !  

«L’aube découvrit ces hommes, les viscères étalées dans la neige, les culs dénudés, les traits contractés par la peur et la douleur. Les chiens-loups avaient dû revenir sans plus qu’aucune conscience ne puisse en attester. Des membres avaient été emmenés, laissant de longues traînées sanguinolentes. C’était un charnier, figé dans le froid. Dans la perfection tranquille de ce petit matin, sur un murmure des cimes, une nouvelle avalanche se déclencha, qui vint nettoyer tout cela et rendre l’alpe à sa virginale pureté.»

28 – VALS SANGLANTE

Verena, Katrin, Beatriz, Micha… La quête éternelle d’amour, de pouvoir, de beauté… Un Moyen Âge de pestilence et de superstitions. Un établissement thermal à la pointe de la médecine anti-âge du XXIe siècle…
Hommage à la légende de la comtesse Élisabeth Báthory, Vals sanglante entraîne des femmes liées par le sang dans sa danse macabre, dans une Vals thermale et sadique. Entrez dans la danse, voyez comme elles dansent ! Souffrez, criez, sacrifiez qui vous voudrez ! 

« Elle avalait de petites gorgées de sang du Maheu, comme elle aurait bu sa semence répandue dans sa bouche. Elle jouit encore, sans se toucher. Et, juste après l’orgasme, elle vomit sur elle tout le sang ingéré. Et elle sombra dans le coma. »

29 – LE SOMMET DES VANITES

Un aventurier orgueilleux en quête de dérisoire quitte le faste de l’Angleterre pour gravir un sommet insoumis au cœur des Alpes. 
De désillusion en terreur, il découvre une société arriérée aux mœurs et coutumes douteuses.  Au fil de son ascension, il se heurte aux fatalités glaciales de la vie alpine, jusqu’aux plus obscurs secrets cachés là-haut sur la montagne.
Le Sommet des vanités mêle un cauchemar aux rêves et aspirations de la grande époque de la conquête des Alpes.

« Je suis maintenant résigné à mourir ici, en proie à un mal sans fondement, trop ancien pour être ignoré, trop abstrait pour être combattu. » 

30 – LE FESTIN DE LA BETE

Une nuit d’hiver. Dans un chalet d’alpage transformé en restaurant étoilé, un mystérieux personnage réunit quelques convives. Peu à peu, le repas prend une étrange tournure. Invoquer les démons en montagne n’est jamais très prudent, encore moins à proximité des Diablerets.
À la fois fable fantastique et satire d’un certain snobisme gastronomique, Le Festin de la bête réunit loups-garous, vampires et humains dans une sarabande gourmande, effrayante et lubrique. Et si le plus grand des prédateurs n’était pas celui qu’on croit ?
Un roman qui se dévore. Attention aux taches de sang sur la nappe.

« Elle était donc dressée pour six. Je parle de la table, pas de la verge de Monsieur. »